28 mai 2010

Nantes, rebondir après l'échec de l'Eurofoot

La nouvelle du jour à propos de l'Eurofoot 2016 dont la France a obtenu l'organisation, va mettre la ville de Nantes en difficulté sur le plan image et dynamisme. Nantes a en effet décliné la possibilité de rénover le stade de la Beaujoire - trop coûteux a-t-on dit - et par là même s'est tenu à l'écart de l'organisation de matchs de cette compétition internationale majeure. Maintenant que c'est acquis, Nantes va être pour plusieurs années en décalage avec les villes concurrentes qui vont créer de nouveaux stades ( Bordeaux, Lyon,Marseille, Strasbourg, Lille....) et être sous les feux des projecteurs jusqu'en 2016.
Tout cela pour dire qu'il va falloir au plan local, rebondir très vite pour ne pas apparaître déclassé et définitivement en "2ème division". Adopter le projet de nouveau Transbordeur serait un façon de montrer que Nantes, faute d'être au premier plan en football, joue à fond l'attractivité culturelle et touristique avec un investissement spectaculaire mais à moindre coût pour les finances locales. Les nostalgiques du beau football à Nantes, dont je suis, regretteront cette occasion manquée, mais avec le Tranbordeur ils pourront prendre de la hauteur !
Je rêve sans doute !

Libellés : ,

21 mai 2010

Les Yawalapitis et le football

Reportage plein d'empathie lundi soir sur TF1 dans l'émission " Haute définition" d'Emmanuel Chain, sur une tribu amazonienne qui répond à l'aimable nom de Yawalapitis. Ils méritent d'être connus, non seulement parce qu'ils vivent nus mais décorés, en toute simplicité, mais aussi parce qu'ils montrent une grande sagesse et une véritable éthique, dont ils ont donné un aperçu en commentant des images d'évènements du monde extérieur.
Ce qui a attiré mon attention, c'est que sur la grande esplanade au milieu des cases, où se produisent les danses rituelles, les cérémonies, il y a un but de football, apparemment aux dimensions règlementaires. Voilà qui illustre bien si c'était nécessaire, le caractère universel du football. Je ne veux pas développer une grande thèse sur ce point, mais dire deux ou trois choses qui me paraissent évidentes dans le succès du football.
1 - Le foot est un sport qui ne nécessite pas beaucoup de moyens et dont les règles sont simples.
2 - Un match est un spectacle dont l'issue incertaine se joue souvent sur un coup de dés : 90 minutes pour souvent un ou deux petits buts qu'ont a à peine le temps de voir, mais qui aussi peuvent être splendides. Le suspens est souvent au rendez-vous et jusqu'à la dernière minute peut tenir les spectateurs en haleine.
3 - Comme dans la vie, la logique, l'ordre, la raison ne sont pas toujours respectés. Le résultat ne réflète pas toujours la physionomie d'un match. Malgré l'arbitre et ses assistants, de nombreuses fautes ne sont pas sanctionnées. Elles peuvent changer le résultat ( n'est-ce pas Thierry Henry !). L'incompétente de l'arbitre peut-être notoire, voire son honnêteté mise en doute. Mais ses décisions, aussi contestables soient-elles, sont irrévocables. C'est dire que le football est vraiment à l'image de la vie des gens avec ses grandeurs, ses enthousiasmes, mais aussi ses injustices, ses scandales et ses colères.
Voilà pourquoi le football parlent à autant de gens de part le monde, et que toute la planète va regarder le Mondial en Afrique du Sud le mois prochain.

Libellés : , , , , ,

12 mai 2010

France Inter condamnée pour diffamation

Le 6 mai l'ex-PDG de Radio France Jean-Paul Cluzel et le journaliste Benoît Colombat de France Inter, auteur du reportage , ont été condamné chacun à payer 1000 € d'amende pour avoir diffamé le groupe Bolloré dans un reportage sur " Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré".
Selon Le Monde, France Inter a été condamné, non sur le fond, mais pour le ton " lapidaire et péremptoire" ( une spécialité de France Inter à certaines heures, hélas !) utilisé pour accuser Bolloré de ne pas respecter le droit du travail sur le port de Douala, alors que pour Ouest-France ( 7 mai ) le tribunal correctionnel de Paris a reconnu comme diffamatoires quatre passages du reportage de 45 minutes où des témoins s'exprimaient, et considéré que l'enquête manquait de sérieux.
Finalement il vaut mieux se reporter aux attendus du jugement pour connaître les vrais motifs de cette condamnation...

Libellés : , , , , ,

11 mai 2010

Liès Hebbadj : des comptes à rendre au fisc

Bon travail journalistique de Presse-Océan ( 11 mai ) sous le titre : Voile au volant, contre enquête. Dressant " Le vrai visage de Liès Hebbadj" il souligne qu'avec au moins trois compagnes et douze enfants, il est pour le moins polygame " au sens moral" ce qui n'est pas juridiquement sanctionnable. La situation au regard des prestations sociales est sans doute sur le même plan, avec un total mensuel d'allocations "d'environ 5000 €", les allocations versées aux concubines étant retirées en liquides le lendemain du versement. L'enquête montrerait qu'il aurait été perçu de la sorte un montant " estimé à 150 000€ ", mais la procédure " pourrait s'avérer creuse".
Une chose m'étonne dans cette affaire : que font les impôts ? car l'Administration fiscale a les moyens juridiques d'enquêter sur les moyens d'existence de n'importe quel contribuable et de taxer les revenus occultes, en partant notamment des dépenses effectuées. Comment Liès Hebbadj a-t-il financé ses nombreux voyages au Pakistan, Syrie, et Afghanistan ? comment finance-t-il son train de vie qui paraît confortable ? Comment ont été financés ses fonds de commerce ? Autant de domaine où l'intéressé devrait avoir à s'expliquer devant le fisc, et être pour le moins taxé, voire sanctionné sur le plan pénal. Ce serait la réponse minimale devant un cynisme affiché.

Libellés : , , , , , ,

6 mai 2010

Du nouveau à gauche ?

En introduisant dans son discours et sa réflexion, la notion de "care" c'est à dire " de prendre soin" développée par la psychologue américaine Carol Gilligan, Martine Aubry fait un premier pas vers une réflexion innovante qui fait singulièrement défaut au PS depuis des années. Après avoir tant fait dans le sens d'une société individualiste, apparaît la prise de conscience de la "société du bien être": "La société prend soin de vous mais vous devez aussi prendre soin des autres et de la société". Je suis bien convaincu, depuis longtemps, que dans la société " l"absence de lien" est au moins aussi dommageable que "l'absence de biens" sinon comment expliquer la forte croissance de la précarité avec le grand nombre des familles monoparentales fortement exposées.
Cela rejoint aussi les réflexions du Médiateur, Jean-Paul Delevoye qui constatant que" Notre société a pris ses distances vis-àvis du collectivisme, du libéralisme et des grandes religions. Il nous manque finalement une sorte de morale collective susceptible de donner du sens au vivre ensemble. Les liens marchands ne suffiront pas"." Le vrai clivage se situe entre ceux qui se sentent responsables et les autres".
Positif aussi, l'intérêt que semble porter François Hollande aux questions de l'école et de la formation : ça ne peut pas faire de mal !

Libellés : , , ,